Zoom sur un aspect du métier d’Assistante Familiale

Une rémunération décente comme contrepartie d’un métier pas comme les autres !

« Je suis au travail en permanence ». Pour un accueil 24h/24h, 24h de présence à disposition de son employeur, une rémunération inférieure au SMIC ; pas étonnant que l’on parle de vocation !

Ça a un prix la charge mentale ? « Ce que vous affrontez, c’est sans anesthésie pour gérer les situations sensibles auxquelles êtes exposée vous et votre famille »

Une rémunération décente pour un métier qualifié !

Une formation obligatoire, l’obtention d’un diplôme qui ne l’est pas, et qui ne conduit à aucune valorisation salariale digne de ce nom. Quant à la reconnaissance par les autres membres de l’équipe ?

Une rémunération décente pour un métier à haut risque !

Retour en famille, en institution, fin d’un accompagnement « Dès que l’on a plus d’enfants, on ne touche une misère… Au bout de quatre mois sans accueil, on peut être licencié »

La présomption d’innocence se trouve remplacé par une présomption de culpabilité, le « principe de précaution » Les allégations sont traités comme des faits avérés, sans attendre ni enquête, ni décision de justice.

Le risque du métier pour tout professionnel au contact de ces meurtris, fracassés… se paie le prix fort.

Les conséquences, tant au niveau professionnel qu’au niveau familial, ne disparaissent jamais avec la clôture de la procédure.

Une rémunération décente pour un travail difficile !

C’est dans la tempête que l’on mesure la solidarité d’une équipe. Trop d’appel à l’aide, au soutien restent vain ; pire encore la lecture qui en est faite vient culpabiliser l’assistante familiale, la pénaliser pour ses accueils futurs.

« Un enfant : un projet » est devenu « un enfant : une place ». On confie à des assistantes familiales des jeunes avec lesquels aucun éducateur, psychologue ou psychiatre n’imaginerait une seule seconde, vivre en sa maison.

Une rémunération décente : cela fait plusieurs années que les politiques se penchent sur la question !

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? — Et la sœur Anne lui répondait : Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie. » …Charles Perrault La Barbe bleue …